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Histoire du vignoble de Bordeaux

L'Epoque contemporaine

L’époque contemporaine (Le rayonnement des vins de Bordeaux)

Le 19ème siècle est un âge d’or et de prospérité pour le vignoble bordelais, ce siècle voit l'enrichissement des propriétaires et des négociants bordelais, qui investissent en plantant encore plus de vignes et en faisant construire des demeures appelées « châteaux ». Les progrès techniques permettent de laisser vieillir le vin sans qu'il se dégrade. Le fameux classement de 1855 voit le jour, recensant une partie des crus de la Gironde (Médoc, Sauternes et le Château Haut-Brion unique cru classé des Graves) en vue de l’exposition universelle de Paris. La Révolution industrielle contribue largement à la prospérité de Bordeaux à ce moment-là. Elle connaît son apogée entre 1865 et 1887 avec une hausse de la production et une augmentation des exportations vers l'Allemagne, la Scandinavie, la Belgique, les Pays-Bas et l'Angleterre. Pourtant ce siècle fût entaché de terribles maladies, comme l’Oïdium qui fût maitrisé par un procédé de soufrage, le Phylloxéra qui disparut par un système de porte greffe et le mildiou qui voit en « la bouillie bordelaise » mélange d'eau, de sulfate de cuivre et de chaux, un remède efficace.

Au XXème siècle le vignoble connait une nouvelle crise, celle des fraudes et de la baisse des prix. Pour s’en prémunir les bordelais vont participer à l’élaboration d’une législation nationale sur l’origine des vins qui va délimiter des aires d’appellation (excluant pour le vignoble bordelais les départements autres que la Gironde). Les appellations doivent respecter un cahier des charges précis pour les conditions de production : aire géographique, cépages, rendement, degré, méthode de culture et vinification… En 1932 une distinction nouvelle voit le jour pour les vignobles du médoc, la mention « Cru Bourgeois », puis d’autres classements apparaissent pour les graves ainsi que pour les Saint-Emilion à partir de 1955. Les AOC représentent aujourd’hui 97% de la production bordelaise. Le gel de 1956 et les grandes chaleurs de 1959 et 1961 vont avoir pour conséquence de marquer un tournant dans l’histoire des vins de Bordeaux, comme le rajeunissement et la restructuration de l’encépagement au profit des merlots, ou l’évolution de la maîtrise des techniques de vinification. Affirmant leur vocation qualitative, les vins du vignoble bordelais sont devenus des produits de hautes technicités faisant de Bordeaux plus que jamais la capitale mondiale du vin.