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La vigne


La culture de la vigne

Il existe plusieurs méthodes culturales de la vigne : la « culture raisonnée », les vins issus de l’agriculture biologique ou en biodynamie.

Lutte raisonnée (viticulture) : cette lutte peut se résumer ainsi : le bon produit, la bonne dose avec le bon appareil, au bon moment. Si les moyens utilisés sont les mêmes que pour la lutte phytosanitaire classique, ils sont utilisés de manière plus raisonnable. Cette méthode de lutte oblige le vigneron à une observation précise et permanente de son vignoble. Il doit être capable de reconnaître les différents ennemis de la vigne. Cette démarche peut être considérée comme transitoire, un premier pas pourrait-on dire vers la lutte intégrée ou biologique. Elle a pour effet de diminuer d’une manière significative l’utilisation des produits phytosanitaires.

Lutte biologique (viticulture) : c’est une lutte au niveau de la viticulture qui se fait dans le cadre de l’agriculture biologique, définie au niveau européen. Il s’agit d’une production fondée sur la gestion de l’activité microbienne du sol, le recyclage des déchets organiques, un meilleur équilibre des cultures, le respect de l’environnement et des équilibres naturels et la recherche d’une production dépourvue de résidus de pesticides. En général, pour lutter contre les ennemis de la vigne, le vigneron applique des produits phytosanitaires (des insecticides). Leur utilisation représente un danger à la fois pour l’utilisateur et pour l’environnement si un certain nombre de précautions ne sont pas prises. Les principaux ravageurs sont :

- la cicadelle, insecte qui s’attaque au pied de vigne et responsable de la flavescence dorée, maladie mortelle pour la vigne.
- l’eudémis et la cochylis ou verre de grappe sont des chenilles qui s’attaquent aux raisins et sont responsables de la pourriture grise
- le mildiou est un champignon microscopique qui s’attaque aux parties végétales de la plante et principalement aux feuilles provoquant leur pourrissement. Il est combattu par le sulfate de cuivre (bouillie bordelaise).
- l’oïdium de la vigne est un champignon qui s’attaque aux feuilles de vignes et lui donne un aspect blanchâtre. Il est combattu avec de la poudre de souffre.

Contre ces parasites, il est possible de mettre efficacement en place la lutte biologique. Cette lutte peut s’opérer à l’aide, soit des insectes ou des acariens utiles (des auxiliaires comme l’araignée grise prédatrice de l’araignée rouge), soit grâce à des préparations à base de bactéries, champignons ou virus entomopathogènes (qui infectent les insectes nuisibles et les neutralisent). Une autre technique utilisée consiste à placer dans les rangs de vigne, des diffuseurs de phéromones contre les vers de la grappe.

Biodynamie (méthode de culture bio) : la biodynamie est une méthode de culture « bio » qui proscrit tous traitements chimiques, l’emploi de désherbants, pesticides et engrais de synthèse et affirme qu’il existe des corrélations entre le mouvement des astres et le développement des végétaux. Cette méthode fondée sur les quatre éléments de l’univers (terre, air, eau et chaleur) a été inventée et promue par Rudolf Steiner, un philosophe, médecin et agronome allemand du début du XXe siècle. En biodynamie, le vigneron utilise deux outils : le calendrier biodynamique suivant les phases de la lune et la position des planètes et des préparations à base de matières minérales, végétales et animales.

La philosophie.
La biodynamie considère l’agriculture comme une partie d’un système dans lequel tous les éléments sont interdépendants les uns des autres. Les rythmes, saisons, jours et nuits, marées, cycles de fécondité, croissance des plantes, témoignent de l’influence du soleil, de la lune et de tous les mouvements des planètes sur la vie.
Il faut en priorité redonner de la vitalité au sol et à la plante à l’aide de préparations biodynamiques pour lui permettre de s’exprimer pleinement tout en tenant de compte des rythmes cosmiques.

Les moyens
Tout comme l’agriculture biologique, l’agriculture biodynamique s’oppose à l’utilisation d’engrais chimiques, de pesticides, d’insecticides, de tels produits qui dénaturent les sols et inhibent le développement de micro-organismes décomposeurs. Mais sur ce domaine, l’agriculture biodynamique va encore plus loin en laissant de côté tout produit phytosanitaire à l’exception du soufre et du cuivre. Sa solution est d’utiliser plutôt des tisanes de plantes, des cristaux de roche, des composts animaux ou végétaux décomposés et fermentés. Ici, les préparations utilisées sont élaborées par des dilutions homéopathiques à base de produits naturels, tels que les cristaux de quartz, l’ortie, le pissenlit ou la bouse pour les traitements.
Il existe deux labels certifiés qui garantissent les préceptes de la biodynamie : Demeter et Biodyvin.